mardi 24 avril 2007

Bref aperçu sur la vie de Thierno Abdallahi DIA


Thierno Abdallahi DIA est née en 1929 à Boghé en République Islamique de Mauritanie. Son père est le premier à l’initier à l’enseignement du Coran en 1937 avant de le confier à Thierno Abou Mamadou Sileye DJIGO de Lopel.
En 1946, il continua ses études auprès de Thierno Bocar Yéro DJIGO de Bakao avant de poursuivre auprès de Thierno Aliou Samba DEM à Monguel au cours de la même année.
A 14 ans, Il avait déjà achevé les études coraniques. Il fut très remarqué par sa détermination, sa bravoure, sa volonté de réussir et son endurcissement au travail.
Il s’enrôla dans l’armée française en 1948, y resta pendant trois ans et la quitta avec le grade de «Caporal», une distinction particulière et honorifique difficile à obtenir à l’époque.
Après son service militaire et en 1952, il intégra l’école coranique et islamique de Thierno Amadou Néné BA à Kaédi pour une période de quatre (4) mois pour réviser ce qu’il avait appris avant son enrôlement à l’armée française. Au cours du dernier mois de cette période, il enseigna plusieurs disciples de cette école.
De son départ de Kaédi en juin 1952 jusqu’en 1955, il enseigna les sciences exotériques à Boghé avant d’intégrer l’école coranique de Thierno Bocar SOKHO de Touldé/Boghé où il enseigna pendant deux ans et demi.
Au cours de l’année 1955, Thierno Abdallahi DIA s’est mis en rapport avec Thierno Abdoulaye SAKHO pour apprendre auprès de lui les sciences ésotériques. Au cours de cette même année, la révolution spirituelle (fayda) eut lieu à Boghé entraînant des malentendus entre jeunes disciples de la fayda et les grands marabouts de la zone.
Traditionnellement la vénération de Dieu s’arrêter aux habitudes simples connues par tous, mais cette révolution spirituelle animée par le groupe de Thierno Abdallahi, introduit de nouvelles méthodes pour voir Dieu, l’approcher, le connaître au vrai sens du mot. Le mouvement secoua tous les érudits de Fouta. Thierno les vaincu tous dans les duels qui les opposaient en donnant des arguments coraniques irréfutables.
En 1956, Thierno Abdallahi réintègre l’école Coranique de Cheikh Sidi Ould WAGHF, un érudit d’Aleg pour réviser le Coran et renforcer ses connaissances coraniques pendant trois mois.
En 1957, Thierno Abdallahi se rendit à Kaolack (Sénégal) pour apprendre la traduction du Coran auprès de Cheikh Ibrahima NIASS pour une période de trois mois. Il y obtient la distinction du mérite dans la traduction du Coran et fut désigné comme Khalife dans la Voie Tidjanie.
En 1959, Thierno Abdallahi DIA fut recruté comme enseignant arabe dans les écoles primaires. Il enseigna deux ans à NDiagou, une année à Ndiorol, deux ans à Boghé et trois ans à Kaédi.
Le Gouvernement Mauritanien l’envoya au Cameroun pour enseigner l’arabe. Il a participé à une conférence internationale sur l’islam à Fès au Maroc où il a été très remarqué par la richesse de son intervention.
Il intégra l’enseignement secondaire. Il enseigna pendant quatre ans au collège de Kaédi avant de rejoindre celui de Boghé.
De 1970 à 1982, il a occupé les postes de préfet à Oualata, Boumdeyd, Monguel et celui de Gouverneur adjoint à Néma.
En 1982, il pratiqua son devoir de pèlerinage à la Mecque. A son retour il sollicita au Gouvernement mauritanien une affectation à Boghé pour y reprendre l’enseignement arabe au niveau du lycée. Ce qui lui fut accordé.
C’est en 1985 qu’il a fait valoir ses droits à la retraite. Et depuis cette date à nos jours, il se consacre à l’enseignement des sciences exotériques et ésotériques, la mosquée, les conférences islamiques sur invitation, l’animation de débats par questions/réponses (Al bâbou Maftouh). En plus de la dimension religieuse, le Khalife partage une partie de la vie à l’exploitation de ses rizières au niveau du casier pilote de Boghé.

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